Les déchets de démantèlement
Le volume des déchets issus du démantèlement des installations nucléaires françaises est amené à augmenter de manière considérable vers 2030 avec la montée en puissance des chantiers de déconstruction. L'Andra doit anticiper les besoins futurs en termes de stockage.
Des déchets radioactifs avant tout de très faible activité
Les opérations de démantèlement produisent en grande majorité des déchets conventionnels (80 %). Les 20 % de déchets radioactifs sont principalement de très faible activité ; et dans une moindre mesure de faible activité à vie courte et de faible et moyenne activité à vie longue.
Les déchets radioactifs de démantèlement sont constitués :
- de matériaux liés à la démolition des installations (béton, gravats, ferrailles, parois de boîtes à gants, tuyauteries...) ;
- d’équipements de procédé décontaminés (pièces métalliques par exemple) ;
- d’outils et de tenues de travail (gants, tenues vinyle…) ;
- d’effluents ayant servi au rinçage d’équipements.
Les déchets de démantèlement de faible activité à vie longue sont composés notamment de déchets de graphite provenant de la première filière française de réacteurs dite « uranium naturel graphite gaz ». La faible quantité de déchets de moyenne activité à vie longue est constituée de déchets activés, dont des pièces métalliques situées au cœur des réacteurs et de certains déchets de l’installation ITER.






Les déchets radioactifs issus du démantèlement sont gérés comme les déchets de fonctionnement des installations nucléaires. Ils sont triés, subissent éventuellement un traitement (incinération par exemple) puis sont conditionnés (Voir le dossier thématique sur le traitement/conditionnement). Enfin, ils sont soit stockés au CSA (les déchets FMA-VC) ou au Cires (les déchets TFA) soit entreposés sur les sites de production en attendant la création d’un centre de stockage adapté à leur radioactivité (les déchets FA-VL et MA-VL).
Inventaire des déchets

des déchets de démantèlement sont conventionnels
des déchets de démantèlement sont radioactifs
date à laquelle les principaux chantiers de démantèlement sont à venir
Les pistes et les enjeux pour la gestion des déchets de démantèlement
En vue de l'augmentation prochaine des déchets radioactifs issus du démantèlement des installations nucléaires, des voies d'optimisation du stockage et de valorisation des déchets sont réalisées ou à l’étude :
- La conservation et l’optimisation du stockage centralisé : optimisation des alvéoles pour augmenter la capacité de stockage du Cires (en passant de 650 000 m3 à 900 000 m3), création de zones de stockage adaptées pour les déchets de grandes dimensions, création d’un nouveau centre de stockage en lien avec le projet FA-VL.
- La création de stockages décentralisés : une nouvelle typologie de déchets, avec les TTFA (déchets de très très faible activité), qui pourraient être orientée sur ou à proximité des sites démantelés ou en cours de démantèlement.
- L’apport de solutions techniques pour réduire les volumes (compactage, incinération, fusion) ou valoriser/recycler des gravats et des métaux.