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Être un acteur de la protection de l’environnement, l’engagement de Virginie Gobron

Virginie Gobron est chargée d’affaire pour la surveillance radiologique du Centre de stockage de l’Aube. Dans le cadre de sa mission, elle s’assure que l’impact lié aux activités du centre reste le plus faible possible sur l’Homme et l’environnement, et dans le respect des limites définies par la réglementation. Plus qu’un métier, un véritable engagement.

« À l’Andra, la protection de l’environnement est inscrite dans nos missions, ce n’est pas un affichage », prévient d’emblée Virginie Gobron. Et pour cause : tous les jours, la chargée d’affaire en charge de la surveillance radiologique veille au respect et à la bonne mise en œuvre du plan de surveillance du centre et de l’environnement sur le Centre de stockage de l’Aube (CSA).

Présente sur le terrain pour vérifier la bonne réalisation des prélèvements réalisés par des prestataires de l’Agence, elle poursuit derrière son ordinateur pour interpréter et valider les résultats d’analyses.

 

Détecter les éventuelles situations « atypiques »

Pluviomètre

Chaque année, près de 15 000 analyses radiologiques ou physico-chimiques sont réalisées sur le centre. « Nous avons par exemple des équipements de mesure qui nous permettent d’assurer une surveillance en continu de nos rejets liquides et gazeux avec des systèmes d’alarme en cas de dépassement des seuils fixés pour limiter l’impact sur l’environnement. La quantification des rejets est assurée par des dispositifs de prélèvements et des mesures en continu, explique la chargée d’affaire. Notre objectif c’est d’être dans le préventif pour détecter au plus tôt un éventuel dysfonctionnement ou la présence d’un taux de radioactivité non conforme à nos autorisations. »

Le cas échéant, il s’agira pour Virginie Gobron d’en trouver l’origine et de mettre en place les actions correctives adaptées. « La nappe phréatique sous le centre de stockage présente par exemple un très léger marquage de tritium(1) – sans conséquences pour l’Homme – qui a nécessité des investigations, la mise en place d’un réseau piézométrique spécifique pour suivre son évolution, et des travaux. On a pu rapidement identifier l’origine de la mesure et adapter le dispositif de surveillance. »

 

Un rôle transversal

Prélèvement d'herbe

Évalués à l’aune des limites fixées par la règlementation, les résultats d’analyses effectuées sur le centre sont transmis tous les mois à l’Autorité de sûreté nucléaire et régulièrement au Réseau national de mesure de la radioactivité de l’environnement. Des rendez-vous qui rythment la vie professionnelle de Virginie Gobron.

Arrivée à l’Andra en 2005 après cinq années passées dans un bureau d’études marnais, elle est aujourd’hui l’un des maillons forts de la surveillance de l’environnement du CSA. Une activité pour laquelle l’Andra dispose en interne de toutes les compétences. « Des laboratoires externes disposant d’agrément adéquats interviennent à nos côtés pour certaines analyses (lait, poissons, végétaux), mais près de 90 % sont réalisées au laboratoire radiologique du CSA. »

Au quotidien, elle coordonne les laboratoires externes et travaille en équipe avec les chargés d’affaire en charge du suivi physico-chimique et du suivi hydrologique et hydrogéologique du CSA.

 

Une culture à transmettre

Zone de prélèvement des végétaux

Virginie Gobron n’a pas choisi son métier et l’Andra au hasard. « La conscience environnementale fait partie de mon éducation, confie-t-elle. À l’Andra, j’ai le sentiment d’être un acteur de la protection de l’environnement. Ici, le gain de productivité ne primera jamais sur la protection de l’environnement. Cette exigence fondamentale nous donne une grande légitimité. »

Rigueur, éthique, engagement, sont pour elle les qualités nécessaires à l’exercice de sa profession. La pugnacité aussi, lorsqu’il faut répéter les consignes, aller sur le terrain, faire des inspections, rassurer parfois. « Toutes les entreprises extérieures qui travaillent chez nous, notamment pour la construction d’ouvrages, sont sensibilisées à l’environnement, la sécurité, voire à la radioprotection. Il est également important de leur transmettre notre culture de la protection de l’environnement. »

Une dimension pédagogique qui fait aussi l’intérêt de son métier. « J’aime expliquer ce que je fais et le bien-fondé de notre stratégie de surveillance. Lors des journées portes ouvertes du centre, lorsqu’un visiteur inquiet repart de chez nous plus rassuré après lui avoir expliqué notre travail, je me dis que j’ai déjà fait une partie de mon boulot ! »

 

(1) Des traces de tritium de niveau très faible sont mesurées à certains points de la nappe de l’Aptien depuis 1999. Les investigations, menées depuis de nombreuses années, ont permis d’identifier l’origine de ce tritium. Ce dernier migre de deux ouvrages de stockage dans lesquels des colis contenant des plaques à repères radioluminescents au tritium (utilisées auparavant pour les panneaux de signalisation) ont été stockés en 1994. De façon générale, l’Andra mène une gestion prudente de la capacité autorisée en stockage pour le tritium qui conduit à une acceptation au cas par cas des colis de déchets radioactifs contenant des activités en tritium significatives.

 

 

Virginie Gobron... en vidéo