Aller au contenu principal

Décryptages

Inventaire national : les matières et déchets radioactifs à la loupe

Combien y a-t-il de matières et de déchets radioactifs sur le sol français ? Où sont-ils ? D’où proviennent-ils ? Comment sont-ils gérés ? Combien seront-ils demain ? Pour répondre à ces questions, l’Andra publie un document de référence, l’Inventaire national des matières et déchets radioactifs.

Mis à la disposition de tous sur un site internet dédié (inventaire.andra.fr) et à travers différents documents, l’Inventaire national met à jour de manière exhaustive les volumes de matières et déchets radioactifs, de toute nature et de toute provenance, entreposés ou stockés en France. Il présente aussi tous les 5 ans, en s’appuyant sur différents scénarios de politique énergétique, des estimations des quantités futures. C’est fin 2023 que la dernière édition a été publiée.

L'Andra, un expert au service des générations présentes et futures

Si son nom est peu connu du grand public, l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) joue pourtant un rôle essentiel pour notre société : protéger les générations actuelles et futures du risque que présentent les déchets radioactifs. Comment ? En concevant, exploitant et surveillant des installations de stockage sûres et à long terme, à l'instar de la plupart des pays confrontés à la gestion des déchets radioactifs.

Une récente enquête de satisfaction mettait en avant l’envie du public de mieux connaitre l’Andra, ses équipes, son quotidien et ses projets. Ce dossier entièrement consacré à l’Agence a pour ambition de répondre à leurs attentes.

Déchets de très faible activité : gérer le présent, penser l’avenir

Les déchets radioactifs français sont classés selon leur durée et leur niveau d’activité radioactive. Parmi eux, les déchets de très faible activité (TFA) sont de nature variée. Ce sont les déchets dont le volume est le plus important, mais comme leur nom l’indique, ils sont très peu radioactifs.

Selon la législation française, tous les déchets issus des zones dites « nucléaires » des installations utilisant la radioactivité sont considérés comme déchets radioactifs. Parmi ceux-ci, certains présentent une activité très faible voire aucune activité, ce sont les déchets TFA.

Que sont les déchets TFA ? D’où viennent-ils ? Que deviennent-ils ? Quelles sont les études en cours ? Réponses dans ce dossier qui propose un panorama de cette catégorie de déchets et des enjeux de leur gestion future. À lire aussi un focus sur le Centre industriel de regroupement, d’entreposage et de stockage (Cires), dans l’Aube, qui fête ses 20 ans en 2023. 

Garantir la qualité des colis de déchets radioactifs

Avant d’être stockés dans les centres de l’Aube, les colis de déchets radioactifs font l’objet d’un parcours très règlementé et contrôlé. Les producteurs doivent prouver que les colis de déchets radioactifs qu’ils veulent envoyer répondent à des critères multiples et stricts déterminés par ­l’Andra. Et une fois fabriqués et expédiés, les colis de déchets sont soumis à des contrôles administratifs, radiologiques, physiques. Les installations des producteurs font aussi l’objet d’inspections régulières. Objectif : veiller à un bon niveau de qualité des colis pour garantir la sûreté des stockages et protéger l’homme et l’environnement sur le long terme.

Les centres de l’Andra : quel impact sur l’environnement ?

Eau, air, sédiments, chaîne alimentaire, etc. Dans l’Aube, la Manche et en Meuse/Haute-Marne, les équipes de l’Andra réalisent et analysent chaque année des milliers de mesures et de prélèvements sur l’environnement sur et autour de ses centres.

Comprendre les phénomènes observés, prévoir leur évolution dans le temps et détecter d’éventuels écarts est une expertise clé et une mission centrale de l’Agence. Objectif : s’assurer que l’impact des centres sur l’Homme et l’environnement est et demeure très faible. Comment, dans quelles conditions et pour quels résultats ? Le point sur la surveillance environnementale.

Pour que demain, ils se souviennent…

Dangereux pour l’Homme et l’environnement, les déchets radioactifs doivent être isolés et confinés tout le temps qu’ils présentent des risques. C’est pourquoi l’Andra déploie des solutions de stockage, en surface ou en profondeur, dans des installations dédiées qui, une fois fermées, et après une période de surveillance, ne nécessitent aucune intervention de la part des générations futures.

Mais lorsqu’il est question de durées allant de quelques dizaines d’années à plusieurs centaines de milliers, la mémoire revêt un enjeu particulier et doit être préservée et transmise dès aujourd’hui… et pour demain. C’est l’ambition du « programme Mémoire » de l’Andra. Il vise à nourrir la conscience de l’existence des centres de stockage au présent et à réfléchir aux solutions qui permettront de transmettre et prolonger le plus longtemps possible la mémoire de ces installations. Un défi à relever de génération en génération.

Stockage des déchets radioactifs  : la situation à l’international

Les pays qui utilisent les propriétés de la radioactivité, que ce soit pour produire de l’énergie, pour la médecine et la recherche, ou pour certaines activités industrielles ou militaires, sont tous confrontés à cette même responsabilité : gérer en toute sûreté et sécurité, sur le long terme, les déchets générés par ces activités, dont certains resteront radioactifs pendant plusieurs centaines de milliers d’années. Si la maturité des filières de stockage des déchets radioactifs varie d’un pays à l’autre, la coopération internationale est indispensable. Pilotage de projets internationaux, accueil et formation d’experts étrangers, partage et transfert de connaissances… L’Andra participe activement à cette coopération et partage son savoir-faire et son expérience.

Surveillance de l'environnement : le rôle de l'hydrogéologie, science des eaux souterraines

La surveillance de l’environnement est au cœur du métier de l’Andra et des activités de ses centres industriels dans l’Aube. La mission de l’Agence : protéger l’homme et l’environnement, le temps que la radioactivité contenue dans les déchets décroisse et ne présente plus aucun risque.
Cette surveillance repose sur une connaissance fine du milieu géologique et de l’environnement. Elle implique de nombreuses disciplines scientifiques, parmi lesquelles la "science des eaux souterraines" : l’hydrogéologie. 
En quoi consiste-t-elle et comment participe-t-elle au dispositif de surveillance des centres de stockage ? Le point sur une expertise incontournable.

Les centres de l'Andra : 25 ans d'activité au service du territoire

Créer de l’activité et de l’emploi, soutenir les initiatives locales en matière de cohésion sociale ou de protection de l’environnement. Mettre la culture scientifique à la portée de tous et favoriser la formation des jeunes et des professionnels… Depuis 25 ans, l’Andra s’est engagée auprès des acteurs locaux pour la vitalité des territoires sur lesquels elle est installée.
Élus, responsables d’associations, directeurs d’organisations consulaires, enseignants, étudiants, entrepreneurs…Ils témoignent.

Gestion des déchets radioactifs : les trois défis du stockage

Orienter les déchets radioactifs selon une stratégie de gestion cohérente et proportionnée en intégrant plus largement les enjeux environnementaux. Prendre en compte le cycle de vie des stockages en optant pour des constructions progressives, par étapes, et adaptables. Co-construire les prises de décision avec tous les acteurs des territoires d’accueil de ces stockages. Tels sont les trois défis que s’est fixés l’Andra pour les années futures.