Notre histoire dans l'Aube
En 1984, le Gouvernement français décide de construire un nouveau centre de stockage dédié aux déchets de faible et moyenne activité à vie courte (FMA-VC) pour prendre le relais du Centre de stockage de la Manche.
1992 : ouverture du Centre de stockage de l'Aube
Dès 1984, l'Andra recherche un site pour l'implantation de ce nouveau centre. Des études géologiques sont lancées dans différents départements.
En 1986, le gouvernement retient un site situé, dans le département de l'Aube, sur les communes de Soulaines-Dhuys, Epothémont et Ville-aux-Bois.
Le 13 janvier 1992, le Centre de stockage de déchets de faible et moyenne activité à vie courte (CSFMA), appelé aujourd'hui le Centre de stockage de l'Aube (CSA), accueille ses premiers colis de déchets radioactifs.
D'une capacité de stockage autorisée d'un million de m3 de colis de déchets, ce centre a une durée d'exploitation estimée à environ 70 ans. Il entrera ensuite dans une phase de surveillance de 300 ans environ, le temps nécessaire à la décroissance radioactive et jusqu'à ce que l'impact du stockage soit équivalent à l'impact de la radioactivité naturelle.
Dates-clés du Centre de stockage de l'Andra dans l'Aube (CSA)
Cadre législatif régissant les activités du CSA
Décret du 4 septembre 1989 autorisant le Commissariat à l'Energie Atomique (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs) à créer, sur le territoire des communes de Soulaines-Dhuys, Epothémont et de Ville-aux-Bois (Aube), une installation de stockage de déchets radioactifs.
Décret du 24 mars 1995 autorisant l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs à exploiter le centre de stockage de déchets radioactifs de l'Aube.
Décret n°2006-1006 du 10 août 2006 modifiant le décret du 4 septembre 1989 autorisant l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs à créer, sur le territoire des communes de Soulaines-Dhuys, Epothémont et de Ville-aux-Bois (Aube), une installation de stockage de déchets radioactifs.
Arrêté du 21 août 2006 autorisant l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs à effectuer des rejets d'effluents liquides et gazeux et des prélèvements d'eau pour le Centre de stockage de l'Aube (installation nucléaire de base n° 149).
2003 : Mise en service d'un 2e centre dans l'Aube
Dans les années 1990, le gouvernement demande à l'Andra de trouver un site pour construire un centre de stockage pour les déchets de très faible activité (TFA). Il s'agit d'une première mondiale. Aucun autre pays ne possède un centre dédié au stockage des déchets TFA, qui sont principalement issus du démantèlement des installations nucléaires. Ayant déjà une bonne connaissance de la géologie autour du CSA, l'Andra propose de construire ce nouveau centre à proximité du premier.
Dès 1999, une concertation s'engage avec les élus et les associations locales pour son implantation. Des études géologiques sont menées pour déterminer la zone la plus favorable.
Implanté sur les communes de Morvilliers et de La Chaise, le Centre de stockage pour les déchets de très faible activité (CSTFA), appelé maintenant le Centre industriel de regroupement, d'entreposage et de stockage (Cires), est mis en service en août 2003.
A cette époque, la capacité de stockage autorisée du centre est de 650 000 m3. Sa durée d'exploitation est alors estimée à environ 25 ans.
Rapidement, des optimisations du stockage sont réalisées permettant de stocker ces 650 000 m3 sur une zone plus retreinte que celle prévue initialement. Ces optimisations ont permis à l'Andra de demander une augmentation de cette capacité de stockage pour qu'elle atteigne environ 950 000 m3, sans augmenter la superficie de la zone de stockage. L'Agence a obtenu cette autorisation en juillet 2024, permettant de prolonger la durée d'exploitation du Cires d'une quinzaine d'années supplémentaires.
2012 et 2016 : de nouvelles activités pour le 2e centre
Parallèlement à ses activités de stockage, l'Andra assure la prise en charge des déchets issus d'activités non électronucléaires, auprès d'environ 1 000 producteurs (hôpitaux, laboratoires, universités…) répartis sur l'ensemble du territoire national.
Avant octobre 2012, l'Andra, ne disposant pas d'installations pour regrouper et entreposer ces déchets, louait des bâtiments à des entreprises externes (principalement au CEA - Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives - et à Orano). Afin d'accroître son indépendance en amont du stockage ou de répondre à la fermeture programmée de bâtiments jusqu'alors utilisés, l'Andra a souhaité réaliser ces activités de regroupement et d'entreposage sur un centre qu'elle possédait déjà.
Depuis l'automne 2012, ces deux activités sont assurées sur le Cires, dans deux nouveaux bâtiments.
Depuis 2016, l'Andra est également autorisée à réaliser, sur le Cires, des opérations de tri et de traitement sur ces déchets issus d'activités non électronucléaires, qui étaient auparavant assurées par Socatri.
Ces nouvelles activités assurent la pérennité du Cires au-delà de la durée d'exploitation liée à la capacité de stockage des déchets TFA.
Dates-clés du Centre industriel de regroupement, d'entreposage et de stockage (Cires)
Cadre réglementaire régissant le fonctionnement du Cires
Arrêté préfectoral du 26 juin 2003 autorisant l'Andra à exploiter, sur les communes de Morvilliers et La Chaise, un centre de stockage de déchets de très faible activité.
Arrêté préfectoral du 9 février 2012 (abrogeant et remplaçant l'arrêté du 26/06/2003) autorisant l'Andra à exploiter, sur les communes de Morvilliers et La Chaise, un centre de stockage, de regroupement et d'entreposage de déchets radioactifs.
Arrêté préfectoral du 20 janvier 2016 (abrogeant et remplaçant l'arrêté du 09/02/2012) autorisant l'Andra à exploiter, sur les communes de Morvilliers et La Chaise, un centre de stockage, de regroupement, de tri-traitement, d'entreposage de déchets radioactifs.
Arrêté préfectoral complémentaire du 12 juillet 2024 autorisant l'Andra à augmenter la capacité de stockage de colis de déchets de très faible activité du Cires, en passant de 650 000 m3 à 950 000 m3.
Des arrêtés préfectoraux complémentaires de 2019, 2022 et 2023 régissent également les activités du Cires. Tous les textes réglementaires sont accessibles ici