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FAVL : les premiers résultats des investigations géologiques

400 km2 étudiés, près de 40 forages, plus de 1000 échantillons de roches prélevés, 120 km de mesures géophysiques… Retour sur le premier bilan de la campagne d'investigations géologiques menée en 2013, dans l'Aube, dans le cadre de la recherche d'un site pour le stockage des déchets radioactifs de faible activité à vie longue (FAVL).

En juillet 2013, l'Andra a lancé des investigations sur le territoire de la communauté de communes de Soulaines (Aube) afin de mieux comprendre la géologie locale et voir si le sous-sol serait adapté à l'implantation éventuelle d'un centre de stockage à faible profondeur pour les déchets FAVL. L'argile, composante essentielle pour assurer la sûreté d'un stockage, a fait l'objet de toutes les attentions. Deux formations argileuses, présentes sur la zone investiguée, ont été analysées. Leurs caractéristiques et leurs propriétés ont été étudiées à l'aide de différentes techniques de reconnaissance complémentaires : analyse du paysage régional, du réseau hydrologique et de la géologie de surface, représentation du sous-sol par des mesures géophysiques, sondages géotechniques, ou encore forages et carottages jusqu'à 120 mètres de profondeur. Les premiers résultats ont confirmé que ces couches argileuses, présentes sur une très large partie du secteur d'étude, étaient affleurantes ou proches de la surface et qu'elles avaient une épaisseur pouvant aller localement jusqu'à 80 mètres. En outre, quel que soit l'endroit où les investigations ont été effectuées, les premiers résultats montrent que la composition et les caractéristiques de ces argiles sont similaires sur l'ensemble de la zone ayant fait l'objet de la campagne d'investigations. Il s'agit d'argiles de faible perméabilité, c'est-à-dire dans laquelle l'eau circule lentement. Cette première campagne de reconnaissance a également permis de confirmer que les failles présentes et connues proches de la zone d'étude étaient inactives et de faibles dimensions. Leur analyse se poursuit  pour les caractériser plus précisément. Concernant l'analyse des eaux souterraines (aquifères), onze forages hydrogéologiques ont été réalisés pour comprendre leurs comportements : vitesse et direction des circulations, liens ou non avec les eaux de surface… L'analyse des résultats est en cours. Par ailleurs, ces forages ont été équipés de capteurs de pression et de température qui permettront de suivre ces aquifères durant un an, soit un cycle climatique. Le programme d'investigations géologiques va donc se poursuivre durant les prochains mois. Certains travaux complémentaires seront réalisés comme par exemple pour l'étude de l'évolution de la zone investiguée sous l'effet des évolutions climatiques possibles durant les prochaines dizaines de milliers d'années. Par ailleurs, certaines propriétés de l'argile nécessitent encore d'être approfondies par des analyses en laboratoire sur échantillons. Par exemple, des tests sur la résistance mécanique sont en cours sur des échantillons ; la façon dont ces échantillons réagiront aux tests permettra de prédire le comportement de l'argile si des alvéoles de stockage devaient être creusées. L'ensemble de ces données, celles déjà consolidées et celles restant à obtenir, contribueront à l'élaboration du dossier que l'Andra remettra à l'Etat. La décision éventuelle de lancer un projet industriel ne serait prise qu'en 2015 au vu des résultats scientifiques et de la démarche d'information et de concertation.