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Gestion responsable des déchets radioactifs : une mobilisation collective

C’est autour d’une responsabilité commune de protéger les êtres humains et l’environnement que les pays avancent sur des solutions de gestion sûres et adaptées pour leurs déchets radioactifs. Tous ne sont pas au même stade, mais la collaboration internationale favorise le partage d’expériences et la montée en compétences.

Un parc nucléaire plus ou moins important (plus de 90 réacteurs en fonctionnement aux États-Unis ; un seul aux Pays-Bas), des environnements géologiques variés (argile, granite, sel, etc.), l’existence ou non d’une filière de retraitement des combustibles nucléaires usés(1) : voilà quelques-uns des critères qui contribuent à orienter les États dans leur mode de gestion des déchets radioactifs.

Pour les déchets de très faible activité à moyenne activité, les solutions sont variées et dépendent notamment du volume à prendre en charge. Pour les déchets les plus radioactifs, tous les pays convergent vers la même solution de référence : le stockage en couche géologique profonde, à l’instar de la France avec le projet Cigéo.

Le modèle français de gestion des déchets radioactifs est considéré comme une référence dans le monde. Il s’est mis en place progressivement dans la continuité du développement d’un parc nucléaire conséquent, dès les années 1960 et 1970. Il fait aujourd’hui figure d’exemple de par son organisation, avec une agence publique de gestion des déchets radioactifs, l’Andra, une activité encadrée par des organismes de contrôles et d’évaluation, ainsi que des instances de consultation du public. Le modèle français se distingue aussi en raison de l’excellence industrielle et de l’expérience acquises depuis plus de cinquante ans par l’Andra, que ce soit sur ses centres de stockage dans l’Aube et dans la Manche, ou dans son Laboratoire de recherche souterrain de Meuse/Haute-Marne.

(1) Le retraitement permet de séparer les matières valorisables des déchets. Dans le cas contraire, le combustible usé est considéré comme un déchet hautement radioactif et pris en charge comme tel.

 

Une classification internationale que chaque pays s'approprie

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) propose une classification internationale des déchets radioactifs associée à un mode de stockage. Toutefois, chaque pays adapte sa classification à la nature et au volume des déchets qu’il a à gérer.

Ainsi, la France distingue une classe de déchets radioactifs supplémentaires, dits de faible activité à vie longue (FA-VL). Par ailleurs, il n’existe pas de seuil de libération en France, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de niveau de radioactivité en dessous duquel un déchet issu d’une zone à production possible de déchets nucléaires puisse être orienté vers une filière de gestion conventionnelle.

Guide général de sûreté No GSG-1 de l’AIEA, publié en 2009.
Retrouvez notre dossier complet - Déchets radioactifs : construire une gestion responsable partout dans le monde