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Préserver et transmettre la mémoire

Comment indiquer aux générations futures la présence d’un centre de stockage de déchets radioactifs ? Pour répondre à cette question fondamentale, l’Andra conduit un programme sur la conservation et la transmission de la mémoire et fait appel aux citoyens pour contribuer à sa réflexion.

Pour le Centre de stockage de l'Aube, les objectifs recherchés sont de conserver la mémoire du site durant toute la période de surveillance, soit environ 300 ans, et cela dans un format accessible, compréhensible et utilisable par tous.

Les défis sont multiples : définir le lieu et les conditions de conservation les plus pertinents, adapter le langage et le symbolisme et développer les marqueurs de surface sur le long terme.

Le groupe de réflexion local sur la mémoire

Dans l’Aube, un groupe de travail a été constitué en 2011 en vue de trouver des solutions originales et innovantes pour permettre la conservation et la transmission de la mémoire des sites de stockage. Constitué d’une vingtaine de personnes regroupant des riverains, des élus locaux, des acteurs de la vie associative, ce groupe poursuit un seul objectif : sauvegarder et transmettre la mémoire aux générations futures.

Les travaux du groupe de réflexion sur la mémoire portent notamment sur :

La mémoire orale

Le groupe travaille, avec l'association « Le son des choses », sur la conservation d’une mémoire orale, à l’aide de témoignages. L’objectif est d’obtenir des interviews du personnel, de retraités et prestataires des centres, pour conserver les pratiques professionnelles, mais aussi de riverains, d’élus, de journalistes, des agriculteurs, etc., afin de rendre compte de leur vécu vis-à-vis de l’histoire des centres de l’Aube. Ces témoignages viendront enrichir les recherches menées sur le recueil de la mémoire des sites.

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Sélection d'articles de presse

La conservation d’articles de presse

Depuis 2014, le groupe "mémoire" mène un travail de sélection des articles parus dans la presse locale, de manière à rendre compte de l’histoire du Centre de stockage de l’Aube. Les articles retenus couvrent des périodes allant de l’annonce du choix du site jusqu’à la phase actuelle d’exploitation.

 

La sémiotique sonore et l'art

Le groupe "mémoire" des centres de l’Aube a également pu participer à une expérience sur le son consistant à écouter des séquences sonores et à décrire les effets qu’elles provoquent sur l’auditeur. Des membres du groupe ont également donné leur avis sur les propositions des lauréats de l’appel à projet « Art et Mémoire », qui a consisté à inviter des artistes à imaginer comment s’exprimer auprès des générations futures par l’intermédiaire de leurs créations.

 

Le théâtre, une autre façon de parler de la transmission de la mémoire

En 2019, le groupe "mémoire" de l'Aube a souhaité plus particulièrement sensibiliser les jeunes à cette question. Ils ont travaillé sur un projet de lecture théâtralisée avec l'aide de deux professionnels du théâtre. Ensemble, ils ont écrit et mis en scène six saynètes abordant de grandes thématiques telles que la radioactivité ou la mémoire mais de façon ludique et originale : concours d'éloquence, slam, intervention d'une Youtubeuse...

La lecture théâtralisée en vidéo

Vous aussi, devenez membre du groupe de réflexion sur la mémoire ! Il suffit de contacter le service communication des centres industriels de l’Andra dans l’Aube au 03 25 92 33 04 ou par courriel à comm-centresaube@andra.fr

Conservation de la mémoire

Pour la conservation de la mémoire sur plusieurs siècles, l'Andra a étudié un plan d'archivage à long terme. Cette démarche est double :

  • mettre en place une mémoire détaillée, véritable fonds documentaire, déposée aux Archives Nationales (Centre des Archives Contemporaines à Fontainebleau) ;
  • constituer une mémoire de synthèse, sous la forme d'une boîte d'archives.
Salle d'archives du Centre de stockage de l'Aube (CSA)

Les documents de la mémoire détaillée doivent d'une part permettre aux générations futures d'intervenir à bon escient dans le cas d'une situation anormale, et d'autre part de connaître les informations concernant le site au cas où elles envisageraient de l'exploiter à d'autres fins. Ces documents sont dupliqués sur papier permanent, manipulés avec des gants et déposés dans des boîtes d'archives appropriées.

Pour les générations futures, la mémoire de synthèse comprendra des documents accessibles à tous sur l'historique du centre, les méthodes de surveillance. Cette mémoire de synthèse sera diffusée à l'Agence internationale de l'énergie atomique, à la Communauté européenne, et auprès des institutions qui présentent les meilleures garanties de pérennité : administrations nationales, préfectures, mairies…

Le travail le plus conséquent de l'Andra n'est pas de transférer les informations sur du papier permanent. Il s'agit véritablement de centraliser les données, trier et sélectionner les documents pertinents pour le long terme.

 

 

Qu'est-ce que le papier permanent ?

Papier ordinaire, microfilms et microfiches, supports magnétiques, support informatique, l'Andra les a tous passés au crible. Il n'y a pas de mauvais support, mais un seul correspond au besoin de l'Andra pour plusieurs siècles : le papier permanent (selon la norme internationale 150 97.06). Ce papier de haute technologie doit être conservé dans de bonnes conditions d'archivage : température et humidité contrôlées, luminosité et manipulations réduites. Pour l'archivage à long terme de l'Andra, feuilles et boîtes à archives sont en papier permanent.

Pour en savoir plus

Retrouvez les dossiers thématiques de l'Andra sur la mémoire des centres de stockage La démarche conservation et transmission de la mémoire à l'Andra La sémiotique sonore, une piste pour conserver et transmettre la mémoire des centres
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