Aller au contenu principal

La faune et la flore à la loupe autour des centres de l'Aube

Au printemps dernier, dans le cadre de la Fête de la nature, l'Andra a proposé en partenariat avec le Centre permanent d'initiatives pour l'environnement (CPIE) du Sud Champagne une sortie nocturne à la découverte de la faune et de la flore locales. Une biodiversité que l'Agence étudie dans le cadre de la surveillance de l'environnement de ses centres de stockage.

Implantés sur un territoire qui compte de vastes forêts et des milieux d'une biodiversité très riche, les centres industriels de l'Andra dans l'Aube effectuent une surveillance régulière et rigoureuse de cet environnement naturel (faune et flore). Pour réaliser ces études, l'Andra fait appel à plusieurs prestataires locaux, notamment le CPIE du Sud Champagne. Partenaire "historique", l'association lui apporte depuis plus de vingt ans son expérience scientifique et sa connaissance approfondie du territoire.

 

Evaluer l'impact des centres et mettre en place des mesures

Chauve-souris ©AdobeStock

L'Andra fait réaliser des analyses environnementales notamment pour inventorier les espèces présentes sur le périmètre des sites et évaluer les éventuels impacts écologiques des activités de l'Agence, notamment quand de nouveaux projets sont prévus. Cela permet de mettre en place également un état initial de l'environnement. "Concernant la faune, on étudie les impacts potentiels sur les espèces identifiées, leur habitat, leur reproduction. On définit plusieurs scénarios de projet et on retient ensuite celui qui a le moins d'impact négatif possible sur la biodiversité. Dans le cadre du projet Acaci par exemple, il s'agit d'éviter de couper certains arbres pour préserver l'habitat des chauves-souris", explique Frédéric Pégaz-Paquet, ingénieur management environnement à l'Andra.

Les études réalisées permettent aussi de définir les mesures à prendre pour améliorer les installations. Par exemple, au Centre de stockage de l'Aube, des bourrelets de béton ont été installés pour permettre aux amphibiens de petite taille de franchir plus facilement les caniveaux d'eaux pluviales.

L'Andra accompagnée par des experts de terrain

Le muscardin est un petit rongeur protégé ©Istock-Michel Viard

Depuis 1999, le CPIE du Sud Champagne réalise des inventaires et des évaluations d'impacts pour le compte de l'Andra. Il préconise des mesures pour éviter les risques, les diminuer ou les compenser, avec le suivi de leur mise en oeuvre. "D'avril à octobre 2021, dans les zones de projet d'Acaci, nous avons posé des nichoirs à muscardins, une espèce de petit rongeur vulnérable et protégée. Sur la zone qu'ils occupent, nous avons préconisé d'éviter les activités durant la période de six mois où ils se reproduisent, précise Emmanuel Féry, coordinateur du pôle éducation à l'environnement du CPIE du Sud Champagne. Les données que nous recueillons à l'occasion de ces expertises sont précieuses. Elles servent également à mettre à jour nos connaissances du territoire."

 

Une grande richesse à préserver

Chat forestier, cerf élaphe, muscardin mais aussi sonneur à ventre jaune (crapaud)..., les milieux naturels aux abords des centres de l'Aube regorgent d'espèces animales dont certaines sont rares et protégées. On trouve également une flore typique des milieux boisés et humides : aulnes, frênes et ormes lisses. Toutes ces espèces sont répertoriées dans des inventaires. Les premiers ont été réalisés en 1989-1990 avant la mise en exploitation du Centre de stockage de l'Aube et servent d'état de référence.

Des animations pour informer et sensibiliser le public

L'Andra et le CPIE organisent conjointement de façon régulière des animations telles qu'une sortie nocturne à la découverte de la faune et de la flore présentes autour du Centre de stockage de l'Aube et de la démarche de surveillance environnementale. 

Dans le cadre de sa mission d'éducation à l'environnement, l'association propose également des miniconférences, des ateliers pour apprendre les bons gestes lors de la découverte d'animaux, etc. Objectif : amener le public à mieux connaître le territoire pour mieux le protéger.